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Genuine, a fantastic Cabaret
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Genuine, a fantastic Cabaret
10 décembre 2007

Squatteuse (But the sky is falling down and there's an angel on the ground it's getting colder)

Plus de trois jours que j'essaye de m'en débarrasser, et pour tant elle reste là. Impression gluante d'être un bouche trou. La bonne poire qu'on appelle quand ça va pas et qu'on laisse de coté après, quand tout va bien, quand on a plus besoin d'épaule pour pleurer.

La copine vaguement cruche,  voire carrément, soyons honnête, qui aura toujours la connerie au bout des  lèvres, qui sera toujours là pour sautiller quand il le faut, sourire niais collé à la face, paillettes dans les yeux et poings serrés très forts à l'intérieur des manches. Très fort, c'est à s'en marquer la peau et à retenir les larmes de rage dans le train, c'est être à deux doigts de saigner parce que c'est pas la soirée pour pleurer, que c'est pas son tour d'avoir des choses à dire et des questions dans la tête, parce qu'elle doit être la ravissante idiote qui fait semblant de rien voir, rien entendre, rien comprendre en longeant les quais. Celle qui parle, qui parle, qui parle fort et vite en plus pour qu'on aie pas le temps de penser à autre chose, pour l'oublier juste après.

La fille qui sera là pour écouter et se taire, pour se prendre dans la gueule tout ce qui va pas et qu'elle pouvait pas savoir, qu'elle voulait pas savoir, qui fait semblant de pas entendre la voix qui tombe, les prénoms qui s'échangent, qui voit pas les mains qui tremblent, les yeux qui se remplissent, qui fait pas remarquer qu'il n'y a rien derrière les tu sais bien parce qu'ils réfèrent à un moment où tout allait bien et où elle ne servait à rien.

Les yeux qui brûlent mais parce qu'elle a cassées ses lunettes, le regard qui s'en va parce que saint germain des prés la nuit et quand est-ce qu'on est passé ici?  Et les pas d'avance, parce que les bras écartés au début du pont et droite, gauche, tout droit, en arrière?

Droite, fête de la musique, fin programmée d'une fuite mutuelle, instinctive, stérile, indispensable qui a débouché sur une amitié kleenex. Gauche, dernier été de lycéens, mi juillet sur les quais et première perte. Perte affective, perte des mots qui se bousculent sur la langue mais ne veulent jamais rien dire, rien de ce qu'on voudrait dire vraiment, perte dans les rues de Paris dont les vieux murs accueillent, observent, protègent, gardent en mémoire pour recracher les souvenirs à la face quand on a le malheur de les recroiser plus d'un an après. En arrière, un des qg, petits bars friendlies dans lesquels on murmure mais qu'on ne peut pas fuir, là où si elle voulait elle poserait les questions qu'il faut et obtiendrait des réponses tremblantes mais un peu trop vraies. En avant et là où ils finissent toujours par atterrir, et le métro et chacun chez soi.

Ouais, en avant. Tout droit, ça me semble très bien. Chacun sur son boulevard et on se tournera le dos un peu plus à chaque pas, on rencontrera un nouveau visage dans chaque immeuble et l'autre ne sera finalement plus que ce qu'on doit oublier des années passées. Et elle pourra être égoïste, dire adieu aux larmes au fond du lit, aux poings serrés, au sang sur la langue, au sommeil qui fuit.

(Et au prochain appel au secours, je collerai des paillettes dans mes yeux, un sourire sur mes lèvres, un ou deux fous rires fantômes pour pas flancher, sauterai dans jeans et baskets, ça servira à rien et après je me morderai les lèvres jusqu'au sang. Sauf que c'est l'hiver bientôt et que j'aie très, très envie d'être égoïste et de rester recroquevillée au fond d'un fauteuil, qu'il apprenne à compter sur lui même ou sur quelqu'un d'autre.)

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Commentaires
L
Bonjour,<br /> <br /> Je travaille pour une société événementielle, nous aimerions vous faire parvenir une invitation mais nous aurions donc besoin de votre adresse email.<br /> Merci de bien vouloir nous l'envoyer par email à l'adresse suivante : <br /> <br /> buzzenginefrance@gmail.com<br /> <br /> Merci,<br /> à bientôt,<br /> Laura.
P
la prochaine fois raccroche lui au nez ou zappe le (c'est vrai que le coup du "tiens je vais mal et je me souiens que tu existe" c'est tout sauf quelque chose d'agréable)
D
Hem, sinon tu es libre pendant les vacances ? (prévois sortie au galeries lafayettes voire les marionette et respirer l'ambiance de Noël...)
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