Et mercredi... ( doublé de livereports subjectifs avec la mauvaise foi en bandoulière)
L'impression d'avoir assisté à deux concerts séparés par plusieurs mois; d'un côté un set trop court, presque une arnaque, de l'autre la plus longue heure de ma vie. Rien à redire de CNK, rien à tirer de Queenadreena. Parce que des gens défoncés, j'en ai vu, des gens bourrés aussi, et non, j'arrive pas à y croire, à entrer dans ces gesticulations grotesques, à ces regards au loin, à cette maigreur cadavérique. Enfin, il paraît que la demoiselle est en transe, habitée par sa musique. Passons.
The CNK aurait mérité une plus grande salle peut-être, pour donner un sens à la mise en scène ( et pourtant qu'est-ce que j'aime le Trabendo). Là, les uns collés aux autres, à pas pouvoir faire trois pas sans que les câbles des micros ne se prennent dans les têtes des guitares, il faut vraiment être fan pour entrer dans le show et y croire. Ils devraient pouvoir occuper l'espace, être partout, avec un public dédié, pas une bande de zombies moqueurs et pas foutus de voir plus loin que le pastiche d'image martial du groupe. Pas beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais, rien de moins. Le son est là, du bourrin plein les oreilles (au deuxième rang sans boules quiès, planté dans mes docs pile en face de la guitare, sans avoir à lutter contre les mouvement de marée d'un public bien moins métalleux qu'en apparence), le look est là, le show aussi, et Hreidmarr qui prend quelques secondes pour parler au public entre les morceaux. Tout ce que j'aime, mais quand tout va bien, a pas grand chose à dire.
Rien à voir avec les suivants, donc. Tout en blanc, en dentelles, un côté the grudge en rehab, une chanteuse quasiment à poil qui hurle quand ca lui prend, mais on sent le calcul, comme avec son fac similé de sa transe, un guitariste qui ressemble à une poupée ratée de Bowie, une bassiste qui pourrait être junkie, pourrait être ano, qui est juste maigre et un batteur qui pourrait tout autant faire partie du personnel de la salle, pour ce qu'il a de charisme.
Mais pour avoir vu des gens défoncés plus d'une fois, pour avoir vu des chanteurs bourrés s'effondrer sur leurs pieds de micros, pour avoir assisté à des transes, des vraies, des qui font peu aux enfants et étirent le temps à l'infini, je peux affirmer que Queenadreena, finalement, c'est juste une vaste blague, juste ce qu'il faut de violent pour les bobos qui gobent tout ce qui est sensé être underground en se croyant tellement au-dessus de la masse des radio auditeurs, avec leurs morceaux formats Le Mouv' sans structure et sans recherche. Pourtant, j'y ai cru, pendant trois morceaux. La chanteuse me faisait franchement rigoler, mais cette basse! Demoiselle charmante, très, tout à fait dans mes goûts bizarres, et l'air douée, capable de faire trembler toute la salle avec son son poussé à fond et ses mains qui bougent sans qu'elle n'aie l'air de fournir le moindre effort, comme si elle s'en foutait.
Ensuite... Ensuite, n'est pas Nirvana qui veut, je suppose, et puis quand Kurt éternuait, c'était Courchevel, ça lui donnait déjà beaucoup plus de crédit, et puis ce que la guitare ne faisait pas, c'était la basse qui s'en chargeait. Encore une fois, là...
Et la mauvaise foi là dedans? Ben, ce que j'ai détesté chez Queendadreena, on le retrouvait dans tous les groupes de Visu. La différence étant que les visualeux (enfin, à mon avis lointain d'occidentale) ne se prennent pas au sérieux dans leur numéro de GrandGuignol, idem pour le public, qui est cent fois plus GayFriendly (et si, c'est un critère important, ça aurait évité un certain nombre de commentaires d'une finesse bassesse rare, entre autre et plus particulièrement sur le look de ces messieurs), alors qu'eux... eux ils y croient, à leur truc, et le public aussi, à ce numéro de streepteaseuse sous mauvais acide, à ce côté cabaret qui voudrait être crade mais réussit juste à être glauque.
Oh et puis merde, pourquoi je parle d'un truc que j'aime pas? A retenir que CNK ca dépaute et que Queenadreena, c'est franchement dispensable à mon sens, et puis voilà.